Ordination presbytérale de l’Archidiacre de l’Archevêché de Belgique par le Patriarche Œcuménique
Sa Toute-Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée le dimanche 10 novembre procéda à l’ordination presbytérale de l’Archidiacre de l’Archevêché p. Philadelphos Kafalis au cours de la Divine Liturgie Patriarcale en la Cathédrale des Saints Archanges Michel et Gabriel de Bruxelles. Au cours de son homélie, sa Toute-Sainteté adressait des conseils paternels au candidat et l’invitait à continuer son diaconat envers l’Église Mère et le peuple de Dieu avec fidélité, tel l’exemple du Bon Samaritain.
Et maintenant, tournons-nous vers celui qui recevra aujourd’hui l’ordination sacerdotale, l’Archidiacre de l’Archevêché de Belgique, le père Philadelphos. Père Philadelphos est originaire d’Eleftheroupolis dans la Province de Kavala. Il est licencié de la Faculté de Théologie pastorale et sociale de l’Université Aristote de Thessalonique et détenteur d’un Master de l’Université de Fribourg et de l’Institut d’Études Post-graduat de Théologie Orthodoxe de Chambésy à Genève. C’est par le biais de son professeur et ancien Higoumène du Monastère de la Sainte Trinité de Chalki Son Éminence l’Archevêque Elpidophoros d’Amérique qu’il se lia avec ce monastère. Depuis 2016, il dessert l’Archevêché de Belgique en tant que diacre, en 2017 comme Archidiacre et Directeur du Bureau du Métropolite en 2018.
L’Église t’appelle, cher père Philadelphos, à devenir par la grâce du Saint Esprit, prêtre du Très Haut, qui ne « passera pas de l’autre côté de la route », comme le « prétendu » prêtre et Lévite, devant tous ceux qui tomberont sous les coups de diverses sortes de brigands, mais plutôt comme le Bon Samaritain, qui versera de l’huile et du vin sur leurs plaies. Nous savons tous très bien qu’aujourd’hui surtout, nos blessures ne sont pas uniquement corporelles. Aujourd’hui, les « brigands » provoquent de profondes blessures spirituelles. Les idéologies de notre époque dévient l’homme de sa destination d’éternité, de la source de vie, et l’orientent vers sa propre personne, vers la prospérité personnelle et ses droits, le rendant incapable d’aimer, l’éloignant de Dieu et du prochain.
Ta vocation, père Philadelphos, est de devenir gestionnaire de la Divine Eucharistie et des autres Sacrements de Dieu en Église, ta vocation comprend « la liturgie après la Liturgie », le complément de la Divine Eucharistie à travers l’amour et la diaconie. Amour et diaconie, conjointement après la Divine Eucharistie, sont l’avant-goût et les prémices de la « joie entière » du Royaume de Dieu.
« Le grade du sacerdoce est grand et merveilleux » dit le prédécesseur de mon humble personne Jean Chrysostome (PG 62, 525-6). Le prêtre ne s’appartient pas, mais il appartient au Christ et à l’Église. C’est une grande bénédiction que nous soyons prêtres du Seigneur. Et en particulier d’appartenir au clergé du Trône Œcuménique, l’Église des pauvres du Christ, Église qui a été et continue à être une Église de diaconie. Puisses-tu exprimer l’esprit du Phanar éclairé dans toutes les dimensions de ton œuvre! Cet esprit est la foi inébranlable à la Tradition de l’Orthodoxie et la diaconie de l’homme, « pour qui le Christ est mort » (1Cor8, 11) ». Tu te dois d’offrir à ton prochain « aide » et « vérité », de desservir sa vie sur terre et sa céleste destination. Cette mission nécessite de toi humilité, vigilance, discernement, esprit de sacrifice, don de soi. Le sacerdoce, comme il a été dit sagement, se comprend « comme sacrifice et certainement pas comme confort ». Nous terminons ces encouragements paternels que nous t’adressons, père Philadelphos, par les paroles de mon père spirituel feu le Métropolite Meliton de Chalkidon, au cours de l’ordination sacerdotale de mon humble personne dans le Monastère de la Sainte Trinité à Halkis, il y a de cela exactement 50 ans, le 19 octobre 1969: « Cet instant est un moment de profond recueillement, plus de silence que de mots. Pour cela, je ne te dirai qu’une seule parole : Tu viens pour recevoir la grâce. C’est ce qui est le plus important. C’est elle qui décide à la fin. Mais pour que cela se produise, tu dois te vider pour laisser la place à la grâce. Le péché et la méchanceté prennent de nombreuses formes, mais la racine du péché et de la méchanceté est notre « ego », l’amour de soi, notre intérêt, la fierté, et surtout la fierté spirituelle. Méfie-toi de tout cela! Se vider. S’humilier. Et surtout faire de la place à la Grace divine. Et rester toute la vie, jusqu’au bout, jusqu’au moment de rendre compte à Dieu, tout béni devant Dieu, tout béni devant les hommes» (Chalkidonia, p. 65-66).
Après la fin de la Divine Liturgie, dans la salle paroissiale, l’hiéromoine Philadelphos s’est adressé à Sa Toute-Sainteté exprimant sa reconnaissance pour le don du sacerdoce et son dévouement au Premier de l’Orthodoxie et à l’Église Mère de Constantinople. « ( …) Aujourd’hui, Votre Toute-Sainteté, vous m’avez désigné gestionnaire des Saints Sacrements et presbytre de l’Église du Christ. Permettez-moi de me considérer encore comme diacre de la Sainte Mère Église du Christ, depuis ce promontoire de l’Europe occidental, près de mon Métropolite, desservant le peuple de Dieu, comme Vous me l’avez suggéré, prenant exemple sur le bon samaritain de la péricope de l’Évangile d’aujourd’hui …. » a dit entre autres, le père Philadelphos qui continuera à diriger le Bureau particulier du Métropolite de Belgique.