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Mgr. Panteleimon, Métropolite émérite de Belgique (°1935)

Mgr. Panteleimon, Métropolite émérite de Belgique (°1935)

Le Métropolite Pantéléimon – dans le monde Nikolaos Kontoyiannis – naquit en 1935 sur l’île grecque de Chios dans une famille de deux enfants. Après avoir achevé avec fruit ses études secondaires à Chios, il fut envoyé à Constantinople par le regretté Métropolite Panteleimon (Fostinis) de Chios afin d’y poursuivre ses études supérieures à l’Institut Théologique de Halki (1953-1957), ce dont il s’aquitta brillament avec le titre de Licencié en Théologie. A l’issue de sa première année d’étude en théologie, en 1954, il fut ordonné diacre dans l’Église du Monastère de la Sainte Trinité de Halki par le Recteur de l’Institut, le Métropolite Iakovos d’Ikonion, qui lui donna le nom de Panteleimon, en l’honneur du Métropolite de Chios. A l’issue de ses études, ce fut à nouveau le Métropolite Iakovos d’Ikonion qui le ordonna cette fois-ci comme prêtre, dans la même Église.

Après l’afflut massif de jeunes travailleurs grecs en Belgique, qui venaient travailler dans les mines charbonières, le Patriarche Oecuménique Athénagoras l’y envoya ainsi que trois autres jeunes hiéromoines afin de répondre à leurs besoins pastoraux. A cette époque, le Bénélux ne comptait qu’un seul prêtre grec, l’Archimandrite Emilianos Timiadis (plus tard Métropolite de Silyvrie), qui déservait les deux paroisses grecques existantes (celle d’Anvers et celle de la rue de Stassart à Bruxelles). Il avait été promis aux jeunes prêtres que parallèlement à leurs devoirs pastoraux, ils pourraient poursuivre des études postgraduées à l’Université Catholique de Louvain. Mais comme dans les régions où officiaient les quatres jeunes prêtres, rien n’exitait encore, ni bâtiment d’Église, ni fonts baptismaux, cette dernière promesse n’a pu être réalisée.

Le jeune Hiéromoine Panteleimon débuta sa pastorale à Mons, mais se vit rapidemment confié l’ensemble du Beaurinage. En cette période préconciliaire, avant le Concile de Vatican II, il fut accueilli très chaleureusement par les prêtres catholiques romains, qui non seulement lui permirent de célébrer dans leurs églises, mais lui offrirent encore l’hospitalité lorsqu’il n’était matériellement pas encore organisé. A cette époque, tous les orthodoxes d’origine grecque et vivant en Europe occidentale dépendaient de feu l’Archevêché de Thyateira, dont le siège se trouvait à Londres. Le Métropolite de Thyateira était alors Mgr. Athénagoras Kavadas. Son Vicaire Episcopal pour la Belgique, l’Archimandrite Emilianos Timiadis, réunissait régulièrement les quatre jeunes prêtres pour s’entretenir avec eux dans un esprit fraternel de leurs affaires communes.

Lorsqu’en 1963 l’Archevêché de Thyateira fut divisé en quatre et que la Belgique dépendait de la Métropole de France avec premier métropolite Mgr. Mélétios Karabinis, celui-ci proposa l’Archimandrite Panteleimon au poste de vicaire épiscopal pour la Belgique et le Luxembourg. Plus tard, en 1969, le Saint Synode du Patriarcat Oecuménique créa la Métropole de Belgique et l’Exarchat des Pays-Bas et du Luxembourg et choisit comme premier Métropolite Mgr. Emilianos Zacharopoulos, alors Métropolite de Selevkia. Celui-ci nomma alors l’Archimandrite Pantéléimon vicaire général du nouvel Archevêché.

En 1974, l’Archimandrite Panteleimon fut élu par le Saint Synode du Patriarcat Oecuménique évêque auxiliaire du Métropolite Émilianos de Belgique, avec le titre de l’ancien Evêché d’Apollonia. Son sacre épiscopal eut lieu le 18 août 1974 dans la Cathédrale Orthodoxe des Saints Archanges à Bruxelles et fut célébré par le Métropolite Emilianos de Belgique, assisté du Métropolite Paul de Suède et de l’Évêque Jérémie de Sasime (actuellement Métropolite de Suisse). Le 22 décembre 1982 – après que Mgr Émilianos fut nommé Métropolite de Kos (Grèce) – il fut finalement nommé Métropolite de Belgique. Ce fut le Métropolite Mélétios de France qui vint en 1983 l’introniser dans cette même Cathédrale de Bruxelles.

Avec l’élection de Mgr. Panteleimon au poste de Métropolite de Belgique, la situation de l’Église Orthodoxe dans notre pays a graduellement mais inéluctablement été modifiée. Déjà quelques semaines après son intronisation, il invita pour la première fois l’Archevêque Basile Krivochéine ainsi que tous les prêtres et diacres orthodoxes à une concélébration commune du Dimanche de l’Orthodoxie dans la Cathédrale des Saints Archanges. Cet événement est devenu depuis lors le grand jour de la rencontre annuelle de tous les orthodoxes de notre pays. Il ne resta pas non plus inactif en ce qui concerne la reconnaissance de la religion orthodoxe dans notre pays. Il reprit et renforça les contacts que Mgr. Émilianos avait entrepris antérieurement avec diverses personnes. Il réunit autour de lui différents juristes, parmi lesquels les Archiprêtres Marc Nicaise et Ignace Peckstadt et Antoine Van Bruaene. Le travail de fonds avança si bien qu’en mars 1985 la reconnaissance était un fait acquit. Il ne restait plus qu’ à mettre au point les arrêtés d’exécution qui furent signé en 1988 et par lesquels il fut stipulé que «le Métropolite-Archevêque du Patriarcat Oecuménique de Constantinople est le representant de l’ensemble de l’Église Orthodoxe». Mgr. Panteleimon s’est grandement réjouit de cette décision, car elle n’avait été possible qu’après ratification par tous les représentants des diverses juridictions orthodoxes présentes dans notre pays.

La reconnaissance apporta bien entendu avec elle beaucoup de travail et beaucoup de préoccupation. Il fallait encore créer des fabriques d’église. En septembre 1989 commença l’enseignement de la religion orthodoxe dans les écoles de la Communauté flamande. C’est en 1994 que les premières retransmissions en radio et en télévision virent le jour. Les déservants récevaient maintenant aussi un traitement, ce qui permit de développer le groupe des clercs orthodoxes dans notre pays. Lorsque Mgr. Panteleimon fut nommé Métropolite, l’Archevêché comptait huit clercs. Ils sont maintenant une bonne cinquentaine. Il porta également son attention vers plus de soin dans les célébrations liturgiques.

Il s’occupe en première instance de l’importante communauté grecque vivant dans notre pays, mais il n’hésite pas à déployer ses efforts pour le bien-être de tous les orthodoxes. Insi il ouvra les portes pour des paroisses de langue locale: celles de Gand, de Bruges, d’Ostende, de Courtrai, de Hasselt, de Saint-Gilles, Namur, Eupen et d’Eindhoven; sans oublier le Monastère de la Nativité de la Mère de Dieu à Asten avec aujourd’hui 6 moniales. Tel un véritable et tendre père et berger, il prend soin du bien de ces communautés.

Le 26 novembre 2013 le Métropolite Panteleimon a démisioné du poste de Métropolite de Belgique et depuis lors il réside en son île natal, Chios.

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