Le Grand Protopresbytre Georges Tsetsis à Bruxelles
Communiqué de l’Archevêché de Belgique
C’est à Bruxelles, du 8 au 10 mars 2018, que s’est trouvé le Grand Protopresbytre du Trône Œcuménique Dr Georges Tsetsis, invité par Son Éminence le Métropolite Athénagoras de Belgique et Exarque des Pays-Bas et du Luxembourg. Au programme, deux interventions : l’une au sujet des mariages mixtes et l’autre autour de la tradition musicale de l’Église patriarcale au Phanar.
La première conférence, « Mariages mixtes, un défi pastoral majeur » se déroula le jeudi 8 mars dans le cadre du Cycle de conférences de l’Archevêché, « Orthodox Logos ». Le Révérend père Georges se référa en français au rôle sacré du mariage et à la manière dont l’Église a pu gérer à travers l’histoire le phénomène des mariages mixtes. Les cas de mariages mixtes – l’union d’un orthodoxe avec un chrétien non-orthodoxe – commencèrent à apparaître au XIXème siècle après « l’exode » des migrants d’Orient. Des chrétiens orthodoxes de Méditerranée orientale et des Balkans qui jusqu’alors vivaient dans leur « bastions » orthodoxes d΄Orient, abandonnèrent leurs patries et s’installèrent en Europe, en Amérique, en Australie à la recherche de meilleures conditions de vie. Ainsi, ils rencontrèrent « l’Autre ». Avec ces déplacements, commencèrent les rencontres et la cohabitation d’orthodoxes avec d’autres chrétiens, et l’apparition de mariages mixtes.
Par la suite, le père Georges s’est penché sur les dimensions théologiques et canoniques du problème, soulignant la nécessité d’apporter une réponse pastorale au désormais phénomène établi des mariages mixtes. Il est regrettable, a-t-il dit, que le Saint et Grand Synode de Crète (2016), bien qu’ayant touché aux « obstacles du mariage », ait omis de s’occuper des immenses dimensions pastorales et sociales des mariages mixtes, imposés par la réalité sociétale de notre époque. Il est urgent de s’atteler à ce problème, devait-il ajouter; car « même si un mariage mixte démarre comme une affaire privée du couple, il implique inévitablement l’Église, qui, en donnant sa bénédiction aux époux au cours du sacrement, endosse également une certaine responsabilité pastorale envers eux». En concluant, il exprima l’espoir qu’un prochain Synode Panorthodoxe puisse affronter sans hésiter, et avec le sentiment de la nécessité, ce problème majeur auquel l’Église et une grande partie de ses fidèles sont confrontés.
Le samedi 10 mars, en la Cathédrale des Saints Archanges et dans le cadre de la première rencontre des chantres de l’Archevêché qui desservent les paroisses de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, le père Georges Tsetsis présenta le sujet : « Tradition musicale Patriarcale ». Ayant d’abord développé la notion de musique ecclésiastique (byzantine en l’occurence), suivant le style patriarcal (l’interprétation d’un morceau musical selon l’ordre et la tradition du Patriarcat), il continua en se référant à son expérience personnelle auprès des grands Archontes Protopsaltes (Premiers Chantres) : Konstantinos Pringos et Thrassyvoulos Stanitsas au milieu des années ’40.
Le Révérend Père Georges ouvrit son coffre à trésor, résultat d’années d’expériences liées à la richesse de la tradition musicale patriarcale et offrit ainsi aux chantres un goût du chant « phanariote », style noble et simple à la fois.
La conférence fut suivie ensuite d’une discussion intéressante autour de sujets concrets, tandis que la quarantaine de participants eut l’occasion d’entendre l’enregistrement d’hymnes interprétés par les Grands Protopsaltes d’éternelle mémoire de la Grande et Sainte Église du Christ, mentionnés auparavant.