COMMEMORATION NATIONALE POUR VICTIMES DE L’ACCIDENT FERROVIAIRE

Bruxelles (27 févrvier 2010) – Une commémoration nationale pour les victimes de l’accident ferroviaire survenu le 15 février à Buizingen s’est déroulée au Palais des Beaux-Arts à Bruxelles, à l’initiative du gouvernement fédéral. Le Prince Philippe, Premier Yves Leterme et les différentes personnalités du pays ont notamment assisté à cette cérémonie aux côtés des familles des victimes et des services de secours qui ont aidé les voyageurs lors de la collision le 15 février.

Le discours du Premier-Ministre Yves Leterme
Le chef du gouvernement a évoqué dans un discours les vers d’un poème de feu Paul Eluard écrits après le décès tragique de son épouse en 1946. « Mon amour si léger prend le poids d’un supplice », a énoncé Yves Leterme lors de quelques mots d’introduction. « J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres », a-t-il conclu. S’adressant à un parterre laissé quasi vide par les proches des victimes, le Premier ministre a souligné que si les mots faisaient défaut dans ce genre d’événements, et ne peuvent guérir les blessures, ils peuvent « consoler et réchauffer les coeurs ».
Yves Leterme a remercié le travail des sauveteurs, des services de secours et de sécurité, les travailleurs du rail et tous ceux qui sont intervenus le 15 février.

Ponctuée d’intermèdes musicaux interprétés par la musique royale des guides, les discours se succédaient samedi matin, les représentants de la laïcité et des cultes musulman, israélite, protestant, orthodoxe et catholique intervenant dans la foulée du premier ministre. C’est Son Eminence le Métropolite Panteleimon de Belgique, représentant officiel du culte orthodoxe, qui y prena la parole. Le gouverneur du Brabant flamand Lodewijk De Witte sera le dernier orateur à s’exprimer.

La classe politique présente en nombre…
La classe politique a fait le déplacement en nombre samedi à Bruxelles. Outre les ministres-présidents, les présidents d’assemblée et les présidents de partis sont également présents pour dont le président du PS, Elio Di Rupo, bourgmestre de Mons dont la région a été particulièrement touchée par l’événement. Les représentants des cultes et de l’action laïque marquent cette cérémonie de leur présence. Les patrons du rail ont également rejoint le Palais des Beaux-Arts où se trouvent les équipes de secours intervenues à Hal.

…contrairement aux proches des victimes
En revanche, moins de cent personnes parmi les proches de victimes sur les 680 invitées ont pris place sur les sièges. Ils n’ont pas caché leur émotion et leur colère ces derniers jours. Faisant l’objet d’une enquête judiciaire, l’origine de cet accident, l’un des pires de l’histoire du chemin de fer belge, n’est pas encore connue même si l’on a évoqué la possibilité du franchissement d’un feu rouge par l’un des deux trains qui se sont percutés de front. La catastrophe de Hal a suscité un débat politique sur la sécurité du rail, qui trouvera un prolongement moyennant la mise sur pied d’une Commission spéciale à la Chambre.