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Le Patriarche Œcuménique honore par sa présence les 50 années de vie de la Sainte Métropole de Belgique

Le Patriarche Œcuménique honore par sa présence dans la Métropole de Belgique les manifestations festives des 50 années de vie de la Sainte Métropole. A l’approche de son arrivée, nous éditons le cinquième tome de la série « document introducteur » qui concerne l’histoire de la Jeunesse Orthodoxe en la Métropole de Belgique.

Brève Histoire de la Sainte Métropole de Belgique

La Première trace de présence Orthodoxe au Benelux remonte à l’époque Byzantine, lorsque la Princesse de Constantinople Théophano mariée l’empereur allemand Othon, décédée en 991, édifia à Nijmegen la chapelle de st. Nicolas avec sa forme octogonale selon l’art byzantin.

À l’époque glorieuse de la ville de Bruges (1280-1480) parmi les autres entrepreneurs, étant donné que Bruges était un grand centre d’échanges commerciaux, résidaient également des grands commerçants de Constantinople et de Smyrne et de l’Asie Mineure, qui se sont installés depuis 1340 au bâtiment du coin de Genthof (Gaillard « journaux des Bruges »). Des archives de la ville de Bruges (1392-1393) et du livre de Gilliots-van Severen découle qu’il y a une série de noms grecs, des nobles, des chevaliers y compris le frère de l’empereur de Constantinople, qui s’y sont réfugiés afin d’éviter l’esclavage des Ottomans. Après la chute de Constantinople le commerce si réussi des Grecs, en Flandre, a pris fin.

La présence des premiers orthodoxes grecs d’Hollande, qui ont été fidèles au Patriarche Cyrille Loukaris a joué un rôle primordial dans les relations entre Orthodoxes et Protestants.

Plus tard, les importants commerçants grecs, venant de Constantinople, de Smyrne, de l’île de Chios, de Thessalonique et de Zagora se sont installés à Amsterdam et ont créé la première paroisse orthodoxe sous l’égide du Patriarcat de Constantinople dédiée à Sainte Catherine à la Coningstraat, dont la première divine Liturgie a été célébrée en 1752 par un évêque de Crète. Quelques années plus tard ils ont traduit en néerlandais la divine Liturgie de saint Jean Chrysostome.

La première église Orthodoxe grecque de Belgique a été fondée par les Grecs d’Anvers et dédiée à l’Annonciation de la Théotokos et elle a été, comme toutes les autres églises orthodoxes grecques, sous la juridiction du Patriarcat Œcuménique. Dès 1922, les Grecs qui ont été obligés de quitter l’Asie Mineure sont venus s’installer en Belgique, et étant donné que les Grecs étaient et continuent d’être très liés avec l’Eglise et son clergé, du plus riche au plus pauvre, ont commencé avec leurs deniers et leurs sacrifices à ériger des églises qui ont été, et continuent d’être, l’unique pôle de liaison avec la patrie. Naturellement, il y eut certains dons d’immeubles ou terrains, mais jusqu’aujourd’hui les Grecs sont les premiers à contribuer avec de l’argent pour l’achèvement de chaque paroisse.

C’est ainsi qu’en 1926 l’Association des dames grecques de Bruxelles, a acheté l’immeuble sis au n° 92 de la rue de Stassart à 1050 Bruxelles. Au rez-de chaussée une église dédiée aux Archanges Michael et Gabriel a été érigée, et elle a été offerte au Patriarcat Œcuménique de Constantinople.

Au milieu des années 1950 des Grecs sont arrivés en masse afin de travailler aux mines de Belgique et ont commencé à ériger des églises orthodoxes, fait qui a poussé le Patriarche de Constantinople à envoyer 4 prêtres, tous issus de l’Ecole Théologique de Chalque, parmi lesquels l’hiéromoine Panteleimon Kontoyiannis qui plus tard est devenu Métropole de Belgique (1982). Mgr Panteleimon, toujours avec la contribution des fidèles grecs, a pu ériger un nombre important pour l’époque d’autres églises orthodoxes dans des diverses régions de Belgique, surtout là où résidait un nombre important des donateurs Grecs. En Août 1969, la Métropole grecque de Belgique et l’Exarchat des Pays-Bas et de Luxembourg a été créée par le Saint Synode du Patriarcat Œcuménique ; il a élu le premier Métropolite, Emilianos Zacharopoulos de Seleucie.

Mgr Emilianos a été aussi aidé par certaines personnalités belges qui sont devenus orthodoxes dont Mr Ignace Peckstadt, avocat, qui a créé la première église orthodoxe néerlandophone à Gand, dédiée au Saint Apôtre André (1972), qu’il a desservie en tant que prêtre.

Suite aux efforts inlassables de Mgr Emilianos d’abord, et de Mgr Panteleimon ensuite, l’Église Orthodoxe a été reconnue officiellement par l’État belge en 1985, et en 1988 l’État belge reconnait « que le Métropolite-Archevêque du Patriarcat Œcuménique de Constantinople est le représentant de toute Eglise Orthodoxe en Belgique ».

En Novembre 2013, Mgr Panteleimon a remis sa démission au Saint Synode du Patriarcat Œcuménique, pour son départ à la retraite, qui l’a acceptée. A sa place, le saint Synode a choisi l’Évêque de Sinope Athénagoras (Peckstadt) comme Métropolite de Belgique, des Pays Bas et du Luxembourg.

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En cette année 2019 s’accomplissent les cinquante ans depuis la fondation de la Sainte Métropole de Belgique et l’exarchat des Pays-Bas et du Luxembourg par notre Patriarcat œcuménique. Les célébrations de cet anniversaire arriveront à leur apogée en novembre prochain avec l’arrivée du Patriarche œcuménique Mgr. Bartholomée. Le programme commence le 5 novembre par un symposium écologique et des visites aux églises de Hollande. Suivrons en Belgique les Vêpres festives le 9 novembre, la Divine Liturgie patriarcale à l’Église Métropolitaine de Bruxelles, la réception et officielle le 10 novembre, et pour finir au Grand-Duché du Luxembourg le 14 novembre.