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Divine Liturgie patriarcale à Bruxelles

La Divine Liturgie patriarcale a été célébrée le dimanche 10 novembre 2019 en la Cathédrale Orthodoxe des Saints Archanges Michel et Gabriel de Bruxelles par Sa Toute-Sainteté le Patriarche Œcuménique Bartholomée entouré des Métropolites Athénagoras de Belgique et Exarque des Pays-Bas et du Luxembourg, Alexandre de Mantinias et Kynouria, Iossif de Prikonissou, Damaskinos de Kydonia et Apokoronou, Maximos de Suisse, Athanasios d’Achaïas ; ainsi que l’Archevêque Job de Telmessos, l’Evêque Dossithée du Patriarcat de Géorgie, Evménios de Lefka, Marc de Neamts du Patriarcat de Roumanie et Porphyrios de Neapolis de l’Église de Chypre.

Devant les instances politiques, diplomatiques et militaires de Grèce et de Belgique, le Patriarche Œcuménique a mentionné dans son homélie le grand événement du Jubilé d’Or de l’Archevêché de Belgique, la vie et l’action de l’Église locale tant dans le passé qu’au présent, conservant de belles perspectives pour l’avenir. Ensuite, Sa Toute-Sainteté s’est référée à la péricope évangélique du jour, la parabole du Bon Samaritain, et terminait par des conseils adressés au candidat à l’ordination.

« Nous fêtons aujourd’hui, dans une ambiance de componction et de joie, glorifiant le Dieu des merveilles pour Ses dons salutaires, en synaxe eucharistique au sein de cette belle Cathédrale des Saints Archanges de Bruxelles, l’achèvement des cinquante ans depuis la création de l’Archevêché de Belgique. En ce moment sacré, nous faisons mémoire de nos frères d’éternelle mémoire, du premier Métropolite de cette Éparchie du Trône Œcuménique, Emilianos Zacharopoulos ainsi que l’Evêque Maximos Mastichis d’Evménie qui offrirent à eux deux énormément pour le développement de cet Archevêché. Nous souhaitons, d’une seule voix et d’un seul cœur, à Son Eminence notre frère Panteleimon Kontogiannis ancien Métropolite de Belgique et votre prédécesseur, cher frère, santé et longue vie, le remerciant pour sa pastorale si riche et si longue.

Envers vous, très cher Athénagoras, nous exprimons la satisfaction de l’Église Mère et la mienne personnellement pour tout ce que vous avez réussi en tant que prêtre depuis 30 ans. Dans deux jours, le 12 novembre, 30 ans seront accomplis depuis votre ordination diaconale. En tant que prêtre dès 1996, en tant qu’Évêque auxiliaire depuis 2003, toujours en bonne relation avec votre prédécesseur, et en tant que Métropolite à partir de 2013, avec la bénédiction et la gloire du Donateur de tous les biens, vous vous êtes donnés corps et âme pour le peuple de cette Éparchie et avait offert énormément. Vous avez gagné la confiance et le respect des fidèles, vous êtes reconnu et êtes écouté par les Autorités et les autres chrétiens, et en général vous savez soutenir l’homme moderne dans ses problèmes existentiels et ses recherches. Nous vous louons, vous bénissons paternellement avec la certitude inébranlable que vous continuerez votre diaconie mû par le même dynamisme et enthousiasme.

Nous vivons, mes frères et mes enfants, dans un monde où les « grandes puissances » sont l’économie, la technologie, le pouvoir politique et divers idéologies qui desservent les intérêts de ces puissances, et en premier le consumérisme et l’individualisme. L’Eglise ne peut ignorer cet environnement, puisque c’est là-dedans qu’elle est appelée à exercer son œuvre de bénédiction et de pastorale, sur base de l’Évangile de la Foi activée par l’amour, de l’amour qui ne demande pas pour soi et qui chasse la peur, et de l’espoir bienheureux.

La manière dont nous voyons l’homme et le but de sa vie, définit le comment nous nous comporterons envers lui. Si nous considérons l’homme comme « homme machine » (en français dans le texte), alors l’homme sera facilement transformé en objet. Si nous voyons l’homme en tant que personne, créé à l’image et selon la ressemblance de Dieu, alors notre attitude est totalement différente. Une telle approche rejette la chosification de l’homme au nom du progrès scientifique, la déification de notre époque des droits individuels et la transformation de l’homme en homo economicus. La tradition Orthodoxe définit l’homme en tant qu’ « animal déifié », événement qui lui confère une très haute valeur. En Eglise et en tant qu’Église, nous ne sommes pas l’addition d’individus, mais une communion de personnes, participant à la « liberté commune ». La vie même de l’Église du Christ est liberté, c’est la victoire contre les puissances et les forces de ce monde, contre l’emprise de la mort, contre l’Avoir et l’autosatisfaction, contre « les riches insensés » et les « Pharisiens auto-suffisants ». L’Église est l’attestation et la certitude que le mal « n’a pas le dernier mot dans l’histoire ». La réponse de l’Église à chaque crise de la société est le développement et la mise en avant de son caractère eucharistique et eschatologique. Comme cela a déjà été dit, « seulement quand nous avons vu dans le fonctionnement de l’Église  » la véritable lumière » et avons reçu « l’esprit du ciel », nous pouvons « venir en paix » découvrir le monde comme terrain d’action et d’amour ». Effectivement, l’avenir de l’humanité dépend de la compréhension de la vérité que l’amour pour Dieu est intimement lié à l’amour pour le prochain. Comme indiqué dans le Texte du Saint et Grand Synode (Crète, 2016) « La mission de l’Eglise Orthodoxe dans le monde moderne », l’Église du Christ dans son cheminement vers le Royaume et inspiré par ces prémices, non seulement n’est pas indifférente aux problèmes de l’homme, mais y participe, « prenant sur elle comme son Seigneur, la douleur et les blessures que provoque le mal dans le monde, versant, tel le Bon Samaritain, de l’huile et du vin sur ses blessures (Lc10, 34) à travers les paroles de patience et d’encouragement (Rm15, 4 ; Hb13, 22) et à travers l’amour concret ».

Les tropaires ont été interprétés de manière conforme à la tradition musicale du Patriarcat sous la direction des Premiers Chantres Dimitrios Zanganas (Cathédrale de Bruxelles) et Evangelos Sfakianakis.

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