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In memoriam – Au regretté feu le Métropolite émérite Panteleimon de Belgique (Nikolaos Kontoyiannis)

C’est au cours de mes années d’études 1992-1997 à Bruxelles, étudiant à la Faculté de droit de l’UCLouvain-la-Neuve, que je me suis trouvé proche de l’église locale, l’Archevêché de Belgique et Exarchat des Pays-Bas et du Luxembourg. Là, j’ai rencontré le regretté – désormais- Métropolite émérite de Belgique Panteleimon, né Nikolaos Kontogiannis. Le père, le frère, l’ami, le confesseur. L’allié et le soutien dans le parcours stressant de nombreux orthodoxes – pas seulement grecs – installés dans les régions du Benelux.

Une personnalité emblématique, aux multiples facettes, pleine de ressources, aux talents multiples. Il plaçait toujours l’être humain au centre de sa vie. Il s’est distingué par sa vie de sacrifice perpétuel. Le regretté était proche des houilleurs grecs qui vivaient et travaillaient en Wallonie, dans le sud de la Belgique. Il a gardé le Christ vivant dans le cœur des gens qui se sont battus durement – nombre d’entre eux ayant souffert le martyr dans les entrailles de la terre belge.

Combattant, organisateur, avec une pensée théologique structurée, efficace, il offrait ses services à l’homme, servait les fidèles et assistait toute personne dans le besoin. Il aidait, sans limites et conditions. Mais – par-dessus tout – le travail du regretté Panteleimon était, humblement, discrètement et concrètement une œuvre pastorale, spirituelle et humaine.

Pour nous tous qui avons vécu, en tant qu’étudiants dans le Benelux, il était notre père spirituel et notre guide dans la vie de l’Église. En tant qu’étudiants, nous nous sommes rendus à l’Église locale, l’Archevêché orthodoxe grec de Belgique, et nous avons été accueilli à bras ouverts par le regretté Panteleimon. C’est lui qui nous a enseigné, conseillé, pris soin de nous. C’est lui qui nous a soutenus dans les moments difficiles, a éclairé, de ses conseils, nos préoccupations de jeunesse et nous a ouvert de nouvelles voies spirituelles.

En véritable vigneron de l’Église primitive, le regretté Panteleimon de Belgique nous a imprégnés d’un amour pur et inconditionnel pour le Patriarcat Œcuménique. Avec une vigueur de missionnaire, il a initié ses fidèles, indépendamment de leur origine nationale – et pas seulement les Grecs de naissance – aux principes de l’Orthodoxie tels qu’ils sont préconisés par le Patriarcat Œcuménique. Son amour pour l’Institut de Théologie de Halki, aujourd’hui encore fermée, était particulier.

La trajectoire de la communauté orthodoxe du Benelux constitue un témoignage vivant de l’énorme travail pastoral, spirituel et administratif du regretté.

Feu Panteleimon a remporté de nombreux combats, a ancré le « bon témoignage » panorthodoxe au centre des développements européens pendant des décennies. Il a relevé avec un succès exemplaire, de manière fructueuse et créative, une série de défis et de crises.

Toujours guidé par l’Esprit Saint, constamment avec abnégation et amour pour le Phanar et les regrettés Patriarches Athénagoras et Dimitrios, mais aussi pour leur successeur, le Patriarche Bartholomée. Panteleimon a toujours été fraternel et accueillant envers les évêques, le clergé et le peuple.

Il avait une histoire passionnelle avec la terre de ses ancêtres, l’odorante et embaumante île de Chios. Bienheureux parce qu’il a mérité de goûter, dans les derniers jours de sa vie terrestre, le grand amour et l’attention particulière de ses concitoyens et de sa famille, des siens…

Nous nous souviendrons toujours de lui et lui serons reconnaissants pour tout ce qu’il a si généreusement offert…

Puissions-nous avoir sa bénédiction !
Que sa mémoire soit éternelle !

Elie P. Yiannopoulos
Avocat d’Athènes