Participation de la CROCEU à la réunion annuelle du Groupe de Travail du Parti Populaire Européen pour les Relations Interculturelles et le Dialogue Interreligieux.

Lisbonne, 18-19 octobre 2018

L’immense rôle des églises et des religions dans le débat sur l’avenir de l’Europe a été mis en lumière lors du 21e Dialogue Interculturel Annuel avec les Eglises et les Institutions religieuses organisé par le groupe de travail compétent du PPE à Lisbonne (Mafra) du 18 au 19 octobre 2018.

Les discours de bienvenue furent prononcés par M. José Manuel Fernandes, (Eurodéputé du PPE), M. Helder Sousa Silva, Maire de Mafra, Mme Assunçao Cristas, Présidente du CDS-PP (Centre Démocratique et Social – Parti Populaire), et par les Co-présidents du Groupe de Travail, Messieurs les Eurodéputés György Hölvényi et Jan Olbrycht. Tous les orateurs ont souligné l’importance de poursuivre le dialogue avec les Eglises et les Institutions religieuses. La crise financière, les migrations, les bouleversements sociaux causés par de nouveaux problèmes, et bien d’autres encore, font partie des défis auxquels les citoyens européens sont confrontés.

Le programme de la conférence comprenait trois entités: d’abord l’avenir de l’Europe, ensuite la jeunesse, la famille, l’éducation, et enfin la paix et la sécurité. Parmi les orateurs invités à la première partie figuraient le Frère Olivier Poquillon, secrétaire général de la Commission de la Conférence des Evêques de l’UE, M. Henrique Mota, producteur de radio, et le rabbin Natan Peres de la Communauté israélite de Lisbonne; dans la deuxième partie, M. Miguel Ángel Sancho Gargallo, président de l’Institut européen «Société et Education», M. Antoine Renard, président de la Fédération des Associations de familles catholiques en Europe, Frère Emmanuel Pisani, Directeur Exécutif de l’Institut de Théologie de l’Université catholique de Paris et Son Excellence l’évêque élu Maximos de Melitinis, représentant le Patriarcat Œcuménique; dans la troisième et dernière partie, Mme Graça Franco, directrice de «Radio Renascença», M. Eric Gozlan, directeur de «l’Union des Peuple pour la paix» et M. Felipe Pathé Duarte, professeur à l’Université de Lisbonne.

Le Comité des représentants des Églises Orthodoxes auprès de l’Union européenne (CROCEU) était représenté par le très Révérend Archimandrite Nektarios Ioannou, secrétaire exécutif de CROCEU, qui a pris la parole lors de la première partie de la conférence. Père Nektarios a souligné le fait que la combinaison de problèmes non résolus dans l’Union Européenne (migrations, populisme, crise environnementale et financière, dysfonctionnement des institutions démocratiques, déplacement de la population, etc.) aura des répercussions sur les prochaines élections au Parlement Européen de 2019. Les religions, en particulier le christianisme et l’Église Orthodoxe, sont appelées à faire connaître leur point de vue sur ces problèmes, afin d’aider la famille européenne à se renforcer. Il souligna, entre autres: « l’Église orthodoxe est appelée à trouver des solutions à de nouveaux problèmes inconnus dans le passé et à rejeter l’introversion afin de remplir sa mission. Notre Église est obligée d’élargir ses efforts pour évangéliser son peuple, le soutenir dans les moments difficiles et être en mesure de lui offrir la paix et la sécurité intérieures. L’esprit de l’Orthodoxie est renouvelable, contemporain et innovant. Un esprit de puissance et de sagesse. Aujourd’hui, l’humanité a cruellement besoin de tous ces éléments, en particulier les jeunes générations, qui luttent contre l’injustice, la criminalité, la corruption, le chômage et l’insécurité. … Malgré le fait que l’Union Européenne ait connu de nombreux chocs au cours de la dernière décennie, les éléments qui la maintiennent existent toujours. Il nous appartient d’améliorer et de renforcer ces éléments afin que l’Union Européenne, en tant qu’un des principaux acteurs internationaux, devienne plus cohérente, plus efficace et plus réceptive aux besoins de ses citoyens. L’histoire a toujours prouvé que les nations peuvent tirer leur force de l’unité. Une Europe unie est maintenant appelée à transformer ses différences en points positifs et à œuvrer pour la réalisation du bien commun de l’Union avec respect, unité et solidarité. « 

Plus tard dans la soirée du 18 octobre, le président du PPE, M. Manfred Weber, offrit un dîner officiel en l’honneur des participants, au cours duquel il souligna avec emphase l’importance du dialogue entre les partenaires sociaux, et en particulier du dialogue avec les Eglises et les Institutions religieuses.